◈ Prénom : Ichizo
◈ Nom : Shiro
◈ Sexe : Homme
◈ Date de naissance : 21/09/1985
◈ Nationalité : Japonaise
◈ Lieu de naissance : Kyôto
◈ Taille : 1m71
◈ Poids : 75kg
◈ Cheveux : Brun
◈ Yeux : Marrons
           
Physique

A ne pas confondre avec un spectre du folklore japonais. Il a en effet un grand corps fin et élancé, une musculature qui révèle surtout les angles de ses os et un teint de peau bien bronzé pour un asiatique. Sa démarche oscille entre le glissement fantomatique et le pas déterminé du soldat en plein défilé militaire. Son visage est quant à lui un masque la plupart du temps lisse et sans expression. Seuls ses yeux en amande s’éclairent parfois d’un brun dévorant. Il est autant chirurgical dans son métier et son attitude que dans la façon de se vêtir. Quand il ne porte pas la blouse, c’est la sobriété la plus complète qu’il arbore.

Caractère

Ichizo, c’est le voisin d’à-côté, le jeune homme qui sourit à tout le monde dans le supermarché, qui semble un peu perdu dans la foule, un peu perdu dans ses pensées, mais qui répond au quart de tour lorsqu’on lui adresse la parole. C’est le garçon assis aux dernières rangées de l’amphithéâtre en cours magistral de Médecine, le regard tourné vers une étroite fenêtre. Ichizo, de loin, n’est pas intéressant. Peut-être ne l’est-il pas de proche non plus, d’ailleurs ; dans un monde où les contours de l’innocence et de la morale s’effilochent et se fondent dans les pénombres de la civilisation, il reste profondément humain malgré tout. Avec tout ce qu’ils sont d’ennuyeux et de divin.

Il est simple dans les choses qu’il chérit. Il aime son père avant tout, il aime sa ville, aussi. Il aime les gens, ceux qu’il connait et qu’il ne connait pas, et puis l'automne, et les parties de chasse aux feuilles rougissantes. Le parc du temple est en effet très riches en érables du Japon dont les couleurs sont magnifiées par des illuminations nocturnes quand vient l'automne.. Il aime le café sucré, les matins bleus et chauds où il n’a rien à faire. La tasse de thé entre les doigts, les surfaces immaculées, les couvertures qui sentent la lessive propre, et les chiens shiba, aussi. Ichizo adore les chiens. Il aime faire de l’humour, beaucoup, même quand c’est noir, même quand il n’y a que lui qui en rit. Lorsqu’on l’aperçoit rapidement, du coin de l’œil, dans sa tendresse silencieuse, on penserait de lui qu’il est réservé, timide, taciturne et sombre. Il ne l’est pas, pas plus que tout le monde, et on s’en rend compte au moment même où il ouvre la bouche pour parler, rire, plaisanter. Il préfère attendre que les gens fassent le premier pas, et quand c’est le cas, il se dévoile complètement. Il n’est pas délibérément secret. Il choisit peut-être simplement de l’être aux yeux de ceux qui ne cherchent pas à savoir ; sans amertume aucune.

Il est souvent rongé par le doute, consumé par l’angoisse terrible de ce qu’on ne sait pas, ou de la noirceur qu’on tisse soi-même dans nos propres pensées, mais il y résiste. Il a comme cette espèce de courage tendre et obstiné, qui lui fait reconnaître ses peurs – ses nombreuses, nombreuses peurs – mais qui l’empêche de courber l’échine. Il porte la foi inébranlable en un dieu aveugle et cruel et celle encore plus dévorante qu’il dirige à l’humanité, dans toute sa gloire et ses échecs. La seule croix qu’il embrasse est celle de l’espoir, sans discours ni bannières. Ichizo, au fond, est peut-être un peu contradictoire. Une révolution derrière un sourire doux, les feux insoupçonnés de la rage dans un corps trop petit ; la tempête dans une tasse en papier.

Histoire

C’est étrange comment, lorsque nous naissons, nous sommes tous marqués au fer rouge des étiquettes, des limites géographiques, et des impressions que nous laissons sur les choses et sur les gens. Et comment, peu importe la façon dont nous crions au monde l’indéfini de nos identités, aucun de nos cris n’a d’importance ; nous sommes une catégorie, dans une catégorie et dans une autre encore. Alors qu’en nous il y’a ces dimensions qui n’ont jamais trouvé de nom, de label, de maison.
Ichizo est fait d’étiquettes, et des centaines de dimensions sans empreinte.

Né à Kyôto, le jeune homme a été élevé dans une famille possédant un dojo et partageant des valeurs anciennes. Éduquer depuis son plus jeûne âge aux art martiaux, son futur était de prendre la relève en tant que maître du dojo familiale, comme la fait son père et transmettre comme lui, la pratique des budō et la méditation bouddhiste zen. Cependant, il en a décidé autrement. Il est simple dans les nombreuses choses qu’il chérit, mais il l’est beaucoup moins dans les rares qu’il n’aime pas. Il abhorre l’injustice, l’apathie terne qu’il perçoit égoïste, et dont il est souvent bien malgré lui coupable. Il déteste la solitude. La solitude forcée qui nous glace les os, tout du moins, comme celle qu’il a ressentie lorsqu’il a regardé le dos de son père disparaître dans les lignes de la frontière, à l’aéroport -lorsqu'Ichizo décida de quitter son pays pour exercer à travers le monde.